Que souhaiter pour le massif des Landes de Gascogne ? Un article à paraître dans la Revue forestière française propose une stratégie d’action pour ces forêts de Nouvelle-Aquitaine, un massif forestier d’environ un million d’hectares, dominé par la culture du pin maritime en futaie régulière.
La méthode proposée pourrait servir dans le cadre de l’élaboration des programmes régionaux de la forêt et du bois (PRFB).
L’article consiste en une étude de cas, basée sur le projet Integral qui s’est déroulé de 2011 à 2015 avec des financements de la Commission européenne. Integral propose une démarche prospective couplée à la modélisation, associant les acteurs professionnels et politiques.
Trois grands objectifs d’action sont proposés pour les Landes de Gascogne :
– augmenter la valeur ajoutée issue de l’économie forestière ;
– préserver l’intégrité de l’espace forestier et diversifier les pratiques sylvicoles ;
– augmenter la production de bois.
Marchés du bois, gouvernance forestière
Les trajectoires d’évolution ont à tenir compte d’un risque identifié de déséquilibre des marchés du bois, au profit d’une économie de volume et non pas de qualité. Une piste serait d’encourager les 30 000 propriétaires forestiers du massif à investir dans le développement industriel.
Les documents d’aménagement du territoire peuvent permettre de conserver l’intégrité des espaces forestiers, ainsi que leur spécialisation, et accompagner la diversification des pratiques sylvicoles, en cohérence avec les documents de gestion durable.
L’État devrait rester un acteur central de la gouvernance forestière. La région jouerait un rôle croissant dans la déclinaison des orientations nationales. Propriétaires forestiers et organisations professionnelles auraient aussi à jouer une part plus importante au niveau régional. La filière forêt-bois landaise pourrait mieux défendre ses intérêts auprès des autorités régionales, en renforçant sa coordination.
Le regroupement des propriétaires forestiers est préconisé, pour porter des actions collectives ou pour capter davantage de valeur ajoutée issue de l’économie du bois.
D’après « La démarche prospective au service d’un développement forestier intégré. Une étude de cas sur le massif des Landes de Gascogne »,
par Vincent Banos, Philippe Deuffic, Baptiste Hautdidier, Arnaud Sergent, d’Irstea (centre de Bordeaux),
à paraître début février 2017 dans la Revue forestière française n° 3-2016.