Les sénateurs ont débattu de la forêt française, ce 12 janvier 2016, sous les ors du Palais du Luxembourg, à Paris. Le ministre français de l’Agriculture et de la Forêt, Stéphane Le Foll, y a fait part de sa volonté de mobiliser 100 millions d’euros pour replanter en 2016.
« Mobiliser 100 millions d’euros en 2016 pour le repeuplement », c’est ce que souhaite Stéphane Le Foll, ministre français de l’Agriculture et de la Forêt. Il l’a annoncé ce 12 janvier 2016, lors d’un débat au Sénat sur la forêt française. Ce faisant, le ministre invite à prendre en compte les spécificités locales, et à « trouver, par grand bassin, des destins et des organisations spécifiques » pour une forêt française plurielle.
Vers des financements innovants
Ces 100 millions d’euros se répartiraient entre le Fonds stratégique, le fonds européen Feader, le programme « Investissements d’avenir », à hauteur chacun de quelque 25 millions d’euros. Il faudrait y ajouter encore 25 millions d’euros, pouvant provenir d’un financement privé, « lié à des innovations en termes de financement », envisage le ministre.
Le repeuplement forestier s’insère dans un contexte où se pose la question « sur le devenir de cette forêt avec sa destinée dans la transformation ou dans le bois-énergie », a rappelé le ministre. L’annonce vient en réponse aux préoccupations diverses exprimées par les sénateurs, lors du débat du 12 janvier.
Communes forestières, ONF, agroforesterie
Mieux associer les communes forestières dans la gestion forestière, c’est une voie proposée par la sénatrice Gisèle Jourda (groupe socialiste). Une façon, selon elle, de pallier les « insuffisances » du nouveau contrat de l’Office national des forêts (ONF), soit « la diminution du service rendu aux communes par l’ONF, la simplification des aménagements, la présentation triennale des coupes, le regroupement de la gestion, l'absence de réforme structurelle afin de faire évoluer l’ONF. »
Joël Labbé (groupe écologiste) propose quant à lui de développer l’agroforesterie.
Structurer la filière bois
C’est sur la filière bois que préfère insister Nicole Duranton (groupe Les Républicains). Elle invite à simplifier et structurer la filière bois dans sa gouvernance. Cela impliquerait notamment de « faciliter le rapprochement éventuel de deux principales interprofessions de la filière, à savoir France Bois Forêt et France Bois Industries Entreprises, un regroupement qui est par ailleurs recommandé dans le rapport de la Cour des comptes ».
Autant de thématiques qui viennent en écho au plan national pour la forêt et le bois, lequel doit être présenté en février 2016.
La rédaction/Forestopic