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Bois+ 05, lui aussi en zone de montagne, est porté par le conseil départemental des Hautes-Alpes (région Provence-Alpes-Côte d’Azur), avec 14 partenaires. Dans le département, seul un tiers de l’accroissement est exploité. Bois+ 05 prévoit des coupes par câbles, la création d’aires de dépôts et le renforcement du réseau de plates-formes de bois énergie. Un fonds de participation privée et citoyenne doit venir financer les reboisements et l’amélioration de peuplements.
La création d’aires de stockage de bois, en forêt et chez les fournisseurs de bois énergie, se retrouve dans le projet de Macobois, organisé par Valeur Bois en Champagne-Ardenne, dans le Grand Est. Macobois prévoit, de plus, des travaux forestiers (amélioration, plantation), des chantiers pilotes, l’animation auprès des propriétaires de forêts publiques et privées.
Des plans bois territoriaux
Quant au conseil départemental de l’Ain, en Auvergne-Rhône-Alpes, il fonde le projet Avenir 01 sur le Livre blanc de la filière bois du territoire, dans l’optique de favoriser un réseau local de production de plants forestiers, ainsi que des circuits courts alimentant les chaufferies, en lien avec les propriétaires forestiers.
La même logique de territoire anime Dynacob, porté par Abibois. Ce projet collaboratif propose de relier le plan bois du pays Centre Ouest Bretagne à l’amélioration des peuplements. Il concerne le bois forestier et urbain, et comprend des investissements, notamment pour du matériel dédié aux sols peu portants.
Avec Puisforbe, les élus du pays Puisaye-Forterre Val d’Yonne, en Bourgogne-France-Comté, entendent développer la filière bois énergie en circuits courts. Ce projet, sous l’égide du CRPF Bourgogne, doit entre autres dynamiser la sylviculture au sein de forêts morcelées.
Dynamic Arras, porté par Apex, veut remédier au dépérissement de forêts, tout en alimentant une nouvelle chaufferie de la communauté urbaine d’Arras, dans les Hauts-de-France (Nord-Pas-de-Calais-Picardie).
Le bois forestier s’allie au bois urbain et bocager
Dans le cadre de Plurisylva, en région Centre-Val-de-Loire, Arbocentre entend relancer la sylviculture en Brenne, Sologne, et forêts d’Orléans et Montargis. L’initiative allie les professionnels du bois forestier, Béma et Barillet, avec Ecosys, dédié au bois urbain.
Arbre, en Normandie, a pour originalité de s’intéresser aux documents de gestion à la fois forestiers et bocagers. Ce projet, piloté par le parc des boucles de la Seine normande, vise une augmentation qualitative des bois. Il entend veiller à la maîtrise de la récolte là où la biodiversité ressort comme un enjeu prégnant, par exemple en trame verte et bleue. Idem pour les terrains sensibles au tassement.
Également en Normandie, Armo’bois doit notamment mobiliser des bois de feuillus, délaissés depuis une vingtaine d’années, sous la coordination de Biocombustibles.
La mobilisation des bois forestiers, et aussi bocagers et urbains, se retrouve dans Urbofor, animé par Atlanbois, en Pays-de-la-Loire. Urbofor englobe aussi les ressources pouvant être tirées de déchets ou de matières ligneuses peu valorisés.
Une plate-forme numérique
Sylvaligne IDF fait appel au numérique. Sous la houlette de Loïc Brodut, le projet sollicite notamment la start-up MaForêt et entend proposer, à des propriétaires forestiers d’Île-de-France, un guide de gestion dédié à chaque propriété. Quelque 5 000 propriétaires ont été identifiés, déjà engagés dans une démarche impliquant un document de gestion durable, une certification PEFC. Le projet s’inscrit à la fois dans une massification du conseil forestier et dans la valorisation de bois à faible valeur, issus de lisières de bord de route ou de berges de cours d’eau.
En Corse, Dynacorsebois, porté par Silvacoop, doit notamment favoriser l’adoption de documents d’aménagement et de gestion, ainsi que la certification forestière, relativement peu développés dans l’île.
Remobio, organisé par Agrivalor dans le Grand Est, comprend un volet de communication à destination du grand public. Ceci dans un contexte où la récolte des bois en forêts de la plaine d’Alsace, fréquentées par le grand public, peut susciter l’incompréhension. Les partenaires projettent des réunions et autres panneaux d’information sur le thème de la multifonctionnalité des forêts.
Chrystelle Carroy/Forestopic