La réserve intégrale doit donner lieu à l’observation scientifique d’une forêt laissée à sa « libre expression », notamment pour suivre les effets du changement climatique.
C’est une nouvelle étape pour le parc national de forêts, situé à cheval sur la Côte-d’Or et la Haute-Marne, en Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est. Un décret du 10 décembre 2021 y scelle la création d’une réserve intégrale, soit un « espace dédié au vieillissement et à la libre expression des processus évolutifs naturels d’une forêt, à vocation de restauration de la naturalité, de référence écologique, de découverte et de recherche scientifique », précise le législateur.
Ce classement porte sur 3 087 hectares, au sein de la forêt domaniale d’Arc-Châteauvillain. Y sont interdits les activités forestières, agricoles, artisanales, de même que le bivouac ou encore, à partir d’avril 2022, la chasse. La circulation y fait l’objet de règles particulières.
La réserve intégrale, avec sa forêt évoluant sans intervention humaine ou quasi, doit faire l’objet de travaux scientifiques. Le ministère de la Transition écologique indique que « la création d’une réserve intégrale au cœur du parc national de forêts va permettre l’observation à long terme des changements globaux liés notamment au changement climatique. Ce territoire constituera un espace de référence à l’échelle européenne et internationale. »
Quelques jours plus tôt, début décembre, le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, et la secrétaire d’État à la biodiversité, Bérangère Abba, sont venus sur place, rencontrer les équipes du parc.
La création du parc national de forêt feuillue de plaine remonte à un décret du 6 novembre 2019.
C. C./Forestopic