La Fédération nationale du bois propose d’intensifier la sylviculture et de « simplifier » l’organigramme de la filière forêt-bois. Une action se prépare pour contester le seuil de déclaration des chantiers forestiers.
La Fédération nationale du bois (FNB) veut mettre en avant la « forêt de production », en vue de l’avancée industrielle de la filière bois. Ce point fut évoqué lors de l’assemblée générale de la fédération, le 15 décembre 2016 à Paris. Son président, Philippe Siat, plaide pour une sylviculture plus intensive :
« Quand j’entends que le ministère a toutes les peines du monde à imposer plus de 800 plants à l’hectare et que le CNPF* ne souhaite imposer aucune densité minimum, cela me désole. »
De plus, une action se prépare auprès des pouvoirs publics, visant à contester le seuil de déclaration des chantiers forestiers – un décret vient d’abaisser ce seuil. La FNB indique être en discussion sur le sujet avec les forestiers privés réunis au sein de Fransylva, l’Office national des forêts (ONF), la Fédération des communes forestières (FNCOFOR), les Experts forestiers de France.
Philippe Siat donne un exemple des effets du décret : « Dans mon entreprise, cela fait passer le nombre de chantiers à déclarer de 20 % à 90 %. »
Et la FNB d’afficher une politique de la main tendue, en lien avec la commercialisation du bois. Selon Nicolas Douzain, son délégué général :
« La forêt privée ne peut pas rester à l’écart de la contractualisation. »
La fédération propose, par ailleurs, un nouvel « organigramme » de la filière forêt-bois. Pour le « simplifier », elle suggère de fusionner le comité professionnel Codifab, l’interprofession France Bois Forêt et les interprofessions régionales.
Chrystelle Carroy/Forestopic
* CNPF : Centre national de la propriété forestière.
