Des forêts domaniales viennent, pour la première fois, d’obtenir la certification forestière FSC. Une démarche inscrite dans le contrat d’objectifs 2016-2020 de l’Office national des forêts.
Deux forêts domaniales viennent de recevoir la certification FSC de gestion durable. C’est une première pour des parcelles appartenant à l’État.
Les deux massifs, des hêtraies, se situent en Seine-Maritime (Normandie), soit la forêt d’Arques, et ses 999 hectares, et la forêt d’Eawy, s’étalant sur 6 905 hectares. Le bois d’œuvre et d’industrie, ainsi que le bois énergie qui en sortent sont estampillés FSC, avec un certificat qui court jusqu’au 1er mars 2023. Son obtention a impliqué 2 ans de travail, indique l’Office national des forêts (ONF), et un audit mené par IMOswiss.
L’ONF entend ainsi « répondre à la demande d’un certain nombre d’industriels du bois », en particulier de transformateurs implantés dans la région. Au niveau national, c’est même une « demande croissante » au sein de la filière bois, selon France Bois Industries Entreprises (FBIE).
Ce faisant, l’Office applique son contrat d’objectifs et de performance 2016-2020. Ce document prescrit :
« L’ONF expérimentera en métropole la mise en place de la certification FSC en forêt domaniale, et en forêt des collectivités sous réserve de leur accord, afin d’en évaluer le coût et les conséquences en termes d’organisation et de débouchés. »
Les forêts d’Arques et d’Eawy ont produit à elles deux 87 000 m3 de bois en 2017, dont près de 23 000 m3 dus à la tempête Egon (chablis) qui a traversé le nord de la France en début d’année.
Les deux forêts publiques disposent donc de la double certification forestière désormais, en comptant celle de PEFC déjà en place.
Cette nouvelle certification survient, alors que FSC vient de finaliser une version de son référentiel adaptée pour la France métropolitaine.
C. C./Forestopic