Les tonneliers enregistrent de bons résultats, malgré des intempéries dans les vignobles français. Ils entendent renforcer la formation pour pérenniser leurs compétences.
La croissance observée depuis 2015 dans la tonnellerie se confirme. Les 52 entreprises adhérentes à la Fédération des tonneliers de France ont produit près de 615 400 fûts en 2017, engrangeant une hausse de 2,2 % par rapport à 2016. Leur chiffre d’affaires se monte à 429 millions d’euros (+ 4,6 %), pour près de 1 600 emplois. Les grands contenants, à partir de 10 hectolitres l’unité, continuent à progresser, à + 9,5 %. Ce dynamisme global masque toutefois des disparités entre la France et l’international.
Le marché français du tonneau a encaissé le contrecoup du gel qui a sévi au printemps 2017 dans les vignobles de l’Hexagone, en particulier dans le Sud-Ouest. « C’est sur les résultats de 2018 que les répercussions se feront le plus cruellement sentir », anticipe Jean-Luc Sylvain, président de la fédération des tonneliers.
L’export reste au beau fixe, avec une croissance supérieure à 6 %, en valeur comme en volume. Les marchés internationaux happent près de 68 % des volumes produits et plus de 70 % des ventes en valeur. Les États-Unis demeurent le premier marché à l’exportation, suivi par l’Espagne et l’Australie.
Par ailleurs, la fédération des tonneliers se dote d’une commission sur la formation initiale et continue. « La profession entend se donner les moyens de pérenniser un savoir-faire unique et reconnu à travers le monde », signale l’organisation. Il s’agit d’englober tous les métiers du secteur, acheteur de bois ou opérateur en tonnellerie.
C. C./Forestopic