Bois énergie: le fonds chaleur en hausse pour 2018 et jusqu’en 2020

Bois énergie: le fonds chaleur en hausse pour 2018 et jusqu’en 2020

Rehaussé de 63 % d’ici à 2020, le fonds géré par l’Ademe continue à faire l’objet de réflexions quant à l’évolution des soutiens aux énergies renouvelables, dont le bois énergie.

 

Le fonds chaleur augmente de 14 % pour 2018. Le conseil d’administration de l’Ademe a adopté cette mesure en octobre 2018. Le budget initial du fonds, à 215 millions d’euros, passe à 245 millions d’euros.

Cette manne doit s’élever à 315 millions d’euros en 2019, puis à 350 millions d’euros en 2020, en autorisations d’engagement, dans le cadre de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) en cours de révision. Brune Poirson, secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, l’a annoncé à l’occasion de la présentation du contrat stratégique de la filière bois 2018-2022.

L’Ademe vient par ailleurs d’ouvrir une nouvelle édition de l’appel à projets « Biomasse chaleur industrie agriculture et tertiaire » (BCIAT). Il cible les projets de production de chaleur à partir de biomasse, portés par des entreprises et supérieurs à 12 000 MWh par an.

Pour un « un meilleur équilibre » des aides

Les modalités des aides font l’objet de réflexions. Il est prévu que la PPE mette fin aux avances remboursables.

L’idée des primes à la production de chaleur, c’est-à-dire des aides au fonctionnement, est à écarter, selon un récent rapport du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) et du Conseil général de l’économie (CGE). Les auteurs plaident pour « un meilleur équilibre entre le soutien à la production d’électricité et le soutien à la production de chaleur renouvelable au profit de cette dernière », entre autres recommandations.

Le rapport revient aussi sur Dynamic Bois, susceptible d’entraîner une baisse du prix du bois énergie. Car ce programme a permis de sortir du bois des forêts, mais à des volumes excédant les capacités des chaufferies bois « du moins de celles qui s’approvisionnent en local ». Il en a résulté la constitution de stocks de bois coupé en forêt, pouvant susciter, de plus, l’incompréhension de la population.

C. C./Forestopic

Mis à jour le 17 novembre 2018

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