Dans le débat sur la réduction de la dette publique, des voix remettent en cause des établissements détenus par l’État.
La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, l’a déclaré, ce 16 janvier 2025, lors d’un déplacement en Occitanie, pour la clôture de la COP, ou conférence des parties, de la région :
« Je vois fleurir un discours simpliste et populiste qui s’en prend avec violence aux politiques écologiques et aux administrations qui y sont engagées […]. On peut discuter de la manière dont elles sont déroulées […]. Derrière, il y a des enjeux d’emploi, d’entreprises, de santé publique, de souveraineté et d’indépendance de notre pays. »
C’est une réponse à des réquisitoires contre l’Ademe, prononcés, ces derniers jours, par des figures du parti Les Républicains (LR). Ainsi, dans Le Parisien, Gérard Larcher, président du Sénat, interroge les dépenses engagées pour l’agence. Sur France Inter, la présidente de l’Île-de-France, Valérie Pécresse, veut la suppression de l’Ademe. David Lisnard, maire de Cannes (et président de l’Association des maires de France) s’étonne, sur LCI, qu’il existe « sept agences sur l’environnement ».
Les propos de la ministre valent aussi pour l’Office national des forêts (ONF), nous précise son entourage. En effet, Laurent Wauquiez, président des députés Droite républicaine, a affirmé, dans Le Parisien : « A-t-on besoin, par exemple, d’un Office national des forêts, d’un Conseil supérieur de la forêt et du bois, d’un Comité national de la gestion des risques en forêt et d’un Observatoire des espaces naturels agricoles et forestiers ? ».
Or, lors de son discours de politique générale, ce 14 janvier, le Premier ministre, François Bayrou, a questionné : « Est-il nécessaire que plus de 1 000 agences, organes ou opérateurs exercent l’action publique ? ». Sous toute réserve, il ne s’agit pas de remettre en cause l’Ademe ou l’ONF, pense-t-on au ministère de la Transition écologique. François Bayrou a annoncé la création d’un fonds spécial qui financerait, par exemple, l’intelligence artificielle dans les services publics.
C. C./Forestopic