Service d’information géographique, PSG numérique, télétransmission, drones… Ces termes sont désormais inscrits dans le vocabulaire forestier. Pour assurer la bonne marche d’une propriété, les gestionnaires disposent d’un panel toujours plus large d’outils numériques, à explorer dans le numéro de rentrée 2020 de Forêts de France.
Découvrir, gérer, transmettre. Ces trois mots sont régulièrement employés pour convaincre le propriétaire forestier d’utiliser les services numériques à sa disposition. Et il est vrai qu’aujourd’hui, les nouvelles technologies d’aide à la gestion forestière cochent ces trois cases.
Découvrir : grâce aux moyens cartographiques disponibles sur le Web, il est désormais facile de localiser sa forêt sur un écran d’ordinateur. Transmettre : avec les solutions de partage d’informations à distance ouvrant la possibilité au propriétaire de confier un « double des clés » à la génération du dessous. C’est la fonction « gérer » qui a enregistré ces dernières années les plus grands progrès. Depuis quelques mois, un propriétaire peut en effet rédiger son document de gestion durable sur Internet et transmettre une version dématérialisée à son centre régional de la propriété forestière (CRPF).
Bien connaître Internet ou faire appel à un professionnel
Est-ce compliqué ? Pour établir une cartographie précise, celle que requiert le plan simple de gestion (PSG) de la forêt, il est indispensable de bien maîtriser Internet ou de faire appel à un professionnel du SIG. Les principales coopératives forestières utilisent en interne ces services d’informations géographiques qui permettent d’empiler les « couches » et d’y associer des données ; ces cartes numériques sont désormais communes et facilement partagées avec leurs adhérents. Les gestionnaires indépendants utilisent aussi le SIG ou font appel à des prestataires extérieurs spécialisés dans la cartographie forestière.
C’est l’autre nouveauté : ces dernières années ont vu apparaître sur le marché des plateformes Internet qui proposent la cartographie et une assistance à la gestion. C’est le cas de Sylvamap, créée en 2011, ou de MaForêt apparue en 2015. Ces deux plateformes mettent depuis peu, à disposition des propriétaires forestiers, des outils pour rédiger en ligne leur PSG. Un acteur plus ancien, Argefo, créé en 2002 dans le Sud-Ouest, développe une offre plus complète associant les outils numériques et la gestion forestière.
Des services payants ou gratuits
Ces plateformes sont évidemment payantes. Il en coûte quelques euros par hectare pour la réalisation d’une carte de type PSG. Les services d’assistance à la gestion et de suivi de PSG (inventaires, coupes et travaux, suivi économique) sont généralement proposés dans le cadre d’un abonnement annuel de quelques euros par hectare pour les petites forêts à moins d’un euro par hectare pour les plus grands massifs.
En revanche, la gratuité est de mise sur le site La Forêt Bouge, la plateforme mise en place par le CNPF en 2018. Objectif : aider les petits propriétaires à s’occuper de leur bois en mettant à leur disposition des outils simples, tels que le cadastre pour localiser, des champs contextuels pour décrire simplement leurs peuplements et programmer les travaux, un annuaire des professionnels. La plateforme a connu cette année une évolution importante, suivant ou précédant les évolutions des plateformes payantes ; on peut désormais rédiger son PSG en ligne et le transmettre d’un clic à l’administration.
À découvrir également dans Forêts de France de septembre, les possibilités offertes par des drones de plus en plus doués, la grande innovation des ventes dématérialisées initiée par les experts forestiers de France ou encore la forêt virtuelle que Silva Numerica met au service des scolaires et futurs techniciens forestiers en cette rentrée 2020.
Pascal Charoy (Forêts de France)