Le Carrefour international du bois 2018 offre trois jours d’échanges entre professionnels de la filière bois. La forêt y tient une place centrale. C’est ce que propose d’aborder le dossier de Forêts de France de mai 2018.
Le Carrefour international du bois (CIB) ouvre ses portes à Nantes du 30 mai au 1er juin 2018, pour trois jours d’échanges entre professionnels de la filière bois. Ce salon d’affaires attire tous les 2 ans plus de 10 000 visiteurs. Dans un dossier de 12 pages, la revue de Fransylva revient sur les relations commerciales entre les producteurs du bois et leurs utilisateurs de la première transformation.
La crise des exportations de chêne l’a montré récemment, les connections de cette mécanique complexe sont fragiles et il est utile que le dialogue engagé entre les parties se poursuive dans le cadre du CIB. Les objectifs sont affichés : apporter plus de fluidité dans les approvisionnements tout en garantissant le renouvellement des forêts françaises.
Mieux mobiliser le bois des forêts
Mieux mobiliser les bois implique de progresser sur trois axes :
– bien connaître les disponibilités et les besoins en termes de ressource ;
– être capable de se regrouper pour mener des opérations sylvicoles rentables ;
– assurer une garantie réciproque pour le producteur et l’utilisateur de la ressource, qui ne peut se concrétiser que par des systèmes de contractualisation ou de partenariat.
Sur ces trois axes, la fédération de syndicats de propriétaires forestiers privés Fransylva agit en concertation avec l’ensemble des acteurs de la filière.
Bois thermo-chauffé, chêne contrecollé
Le CIB est aussi un rendez-vous pour les leaders de l’industrie de la transformation du bois. Forêts de France donne la parole au premier scieur de chêne, Jacques Ducerf, dont le groupe emploie 190 salariés. Des investissements réguliers y ont permis de moderniser les outils de première et seconde transformations et d’aller chercher de nouveaux débouchés, comme le bois thermo-chauffé ou, demain, le panneau contrecollé de chêne.
Reboisement et labellisations
Pas de bois à transformer sans ressource forestière disponible et gérée durablement. Aussi, le dossier fait une large place aux efforts menés pour financer le reboisement sur le territoire national. Comment remplacer le fameux Fonds forestier national qui a soutenu vigoureusement les plantations dans la seconde moitié du XXe siècle ? Des initiatives privées voient le jour en France pour accompagner le renouvellement des plantations, souvent en complément d’aides publiques. Elles adoptent des formes et des fonctionnements différents, mais s’appuient toutes sur un argumentaire commun : l’intérêt général des forêts d’un point de vue économique, environnemental et social.
Les certifications PEFC ou FSC, la marque « Bois français », les labellisations sur l’origine régionale des bois… De même, ces dispositifs liés au mode de gestion et à l’origine des bois font partie du paysage français. Leur intégration a transformé les pratiques pour rendre visible la gestion durable des forêts, déjà bien encadrée par la réglementation nationale et européenne, au sein du Code forestier et du règlement sur le bois de l’Union européenne (RBUE).
Enfin, Forêts de France livre la vision avant-gardiste et décalée du président du Club des bioéconomistes, Claude Roy. Ce « polyvalent » de la filière forêt-bois et de la bioéconomie propose ici, parmi d’autres, quatre pistes de réflexion qui seront débattues à l’occasion d’une table ronde du Carrefour international du bois. Stockage du carbone, construction composite, ligniculture et primauté des résine seront au centre des débats.
Pascal Charoy (Forêts de France)
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