L’Office national des forêts se tourne vers les drones dans une démarche d’innovation, pour la surveillance des forêts, de leur état sanitaire, du risque incendie, voire pour des inventaires.
À l’Office national des forêts (ONF), la pertinence des drones pour la gestion forestière est en phase d’examen. Cette expérimentation a débuté en avril 2018, en Bretagne, avec un seul télépilote alors. Aujourd’hui, l’établissement public détient six à huit appareils, de quatre modèles différents ou plus.
Dominique de Villebonne, adjointe à la direction des forêts et des risques naturels de l’ONF, présente la méthode :
« Nous encourageons tout membre du personnel à proposer des idées à tester dans une démarche d’innovation. »
« En Bretagne, pour savoir si des dégagements étaient nécessaires – en vue d’enlever la végétation concurrente –, nous avons réalisé un diagnostic à pied et avec le drone pour voir si les deux correspondent »,
Le drone ne paraît pas adapté à tout type de forêts, nuance-t-elle :
« L’utilisation du drone convient pour les parcelles compliquées, par exemple des forêts diversifiées, non homogènes, avec des endroits où la végétation est haute et d’autres où elle est basse. »
À l’ONF, les drones servent pour réaliser un inventaire ou la surveillance de l’état sanitaire des forêts. Il s’agit aussi de les utiliser pour la prévention du risque incendie, à l’aide d’une caméra thermique embarquée et d’un système d’alarme.
Un drone pourrait, par ailleurs, être réquisitionné si une personne est perdue en forêt.
Le coût d’acquisition des drones utilisés à l’ONF varie de 2 000 à 9 000 euros, « en fonction de leurs aptitudes et de leurs performances », précise l’Office. S’ajoute le coût du logiciel (Metashape) pour le traitement des données.
C. C./Forestopic